La France réaffirme son engagement international pour les droits des femmes

Alors que la 63ème Commission de la Condition de la Femme (CSW) s’est tenue à New York du 11 au 22 mars 2019, la France a annoncé qu’elle accueillerait en 2020 la conférence « Beijing + 25 », sous l’égide de l’ONU !

En 1995, la 4ème conférence mondiale des Femmes s’est tenue à Beijing. Elle s’est conclue par l’adoption à l’unanimité de la Déclaration et du programme d’action de Beijing, complété par la Conférence de 2000. Depuis, tous les 5 ans, une grande conférence destinée à évaluer les actions entreprises pour traduire ce plan d’action dans les faits est organisée. La conférence de 2015 n’avait toutefois pas eu lieu, compte tenu d’un contexte international particulièrement défavorable aux droits des femmes. Organiser un tel événement aurait pu aboutir à un recul des recommandations formulées.

L’accueil en France de la prochaine conférence évaluative sera donc l’occasion d’un temps fort d’échange sur les prochaines actions à mettre en place, à la suite du G7 accueilli en 2019 à Biarritz

La CSW, un temps fort annuel pour les droits des femmes à l’échelle internationale

La Commission de la condition de la femme se réunit tous les ans au printemps pour assurer un rôle de suivi et d’évaluation des actions menées à l’échelle internationale en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, notamment sur l’effectivité du programme d’action de Beijing.

En 2019, la CSW avait pour thème « Les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et les infrastructures durables au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles ». En effet, ce sont souvent les premières touchées lorsqu’ils fonctionnent mal ou sont inexistants. La commission presse les gouvernements d’agir pour :

  • Renforcer les cadres normatifs, légaux et les politiques publiques
  • Renforcer l’accès des femmes et des filles à la protection sociale
  • Renforcer l’accès des femmes et des filles aux services publics
  • Faire en sorte que les infrastructures fonctionnent pour les femmes et les filles
  • Mobiliser les ressources pour renforcer la participation des femmes et améliorer les statistiques l’évaluant

L’ensemble de ces actions s’inscrivent dans le cadre des précédents accords internationaux et tout particulièrement de l’Agenda 2030, dont l’objectif de développement durable n°5 est consacré à « Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles ».

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Titulaire d’un diplôme en «Études sur le Genre» des Universités de Rennes 2 et de Bretagne Occidentale, Eléa est issue d’un parcours en coopération et solidarité internationale. Consultante-formatrice au sein du Groupe Egae, elle conçoit et anime des formations sur l’égalité femmes-hommes, la lutte contre les discriminations et le harcèlement sexuel au travail.