La Journée de la femme digitale s’est tenue pour la sixième fois, le mardi 17 avril à la Maison de la Radio, avec pour objectif de promouvoir la place des femmes dans le secteur numérique. Cette édition avait pour thème « For a Better World : Le Temps de l’Action » et s’est articulée autour de trois moments forts : « inspire », « experiment » et « network ».
Les inégalités entre les femmes et les hommes sont présentes dans le secteur numérique, comme dans les autres domaines. Aujourd’hui, seulement 28% des professionnel.le.s du secteur numérique sont des femmes. Pire, seulement 11% des start-up sont dirigées par des femmes. Selon le forum de Davos, il faudrait 186 ans pour atteindre la parité dans le secteur du numérique !
Le numérique est un univers qui continue d’être davantage associé aux hommes, dans les mentalités, en raison des stéréotypes de genre. Pourtant, les femmes sont pionnières dans le secteur numérique. Delphine Rémy Boutang, l’initiatrice de cet événement, explique : « Le code a été créé par une femme, Ada Loveless. Et Margaret Hamilton est une codeuse de la Nasa qui a permis à des hommes d’aller sur la Lune. Je propose de rendre à Margaret ce qui appartient à Margaret. Oui, on est légitimes sur ce sujet, encore plus parce nous avions ce secteur en mains. »
C’est pourquoi le moment fort de cette journée est la remise des prix « Les Margaret », qui ont été créés en hommage à la codeuse Margaret Hamilton. Ces deux prix ont pour objectif de récompenser et mettre en lumière la femme entrepreneure et la femme intrapreneure de l’année.
La question des inégalités dans le numérique sont abordées par de nombreuses structures, comme Social Builder, startup sociale qui construit la mixité et l’égalité femmes-hommes dans les métiers du numérique et dans l’entrepreneuriat, Women In Games qui se bat pour la place des femmes dans le secteur du jeu vidéo, ou encore l’association E-mma qui oeuvre pour la parité et la mixité dans le numérique.
Dans le digital, les inégalités sont remises en question pour construire un monde numérique plus égalitaire et pour créer de nouveaux rôles modèles pour les générations à venir.