L’approche intégrée de l’égalité permet de prendre en compte les besoins et les réalités différenciées vécues par les femmes et les hommes afin de penser des politiques publiques plus inclusives et plus égalitaires. De nombreux outils comme par exemple la Charte européenne pour l’égalité dans la vie locale permettent aux collectivités de penser ces politiques publiques.
Le dernier avis du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes(HCE) pointe du doigt l’importance d’y associer des budgets dédiés de façon spécifique et transversale. En effet, il n’est pas rare que les politiques publiques soient pensées de façon « neutre » c’est à dire en faisant fi des inégalités de genre.
Cette « neutralité » des politiques publiques peut engendrer ou maintenir des inégalités entre les femmes et hommes. Par exemple, alors que les femmes gagnent en moyenne 653 euros de moins de retraite que les hommes, la réforme des retraites peut avoir pour effet, de corriger ces inégalités ou de les renforcer.
Ainsi, Le HCE appelle à faire de l’égalité femmes-hommes un réel critère budgétaire de l’État, gage majeur d’une politique publique efficace. Pour cela, le HCE propose une méthodologie reposant sur deux principes :
- L’égalité femmes-hommes au premier euro ; Il s’agit de veiller, lors de l’attribution d’un financement, à l’impact de cette dépense sur la situation des femmes et des hommes et au respect des obligations légales en matière d’égalité par l’organisation demandeuse.
- L’égalité femmes-hommes pour nouvelle règle d’or du budget, de telle sorte que les projets de loi de finance ne puissent être adoptés, si et seulement s’ils permettent de tendre vers l’égalité, qu’il s’agisse des dépenses ou des recettes.
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