Le 24 octobre dernier, à 14h38, les islandaises se sont arrêtées de travailler et sont descendues dans la rue pour dire « stop » aux inégalités salariales entre femmes et hommes. En effet, à partir de cette heure-là, elles n’étaient plus payées pour la journée (8 heures) alors que les hommes l’étaient jusqu’à 17h. Pour contester cet écart de salaire de 18 %*, (écart qui se réduit très doucement), les islandaises ont pris l’habitude de descendre dans la rue et ce depuis 1975, première journée de mobilisation des femmes à ce sujet. Ces actions se sont réitérées au point de devenir, en Islande, la journée non travaillée des femmes ou « Women’s day off ».
En France, les femmes se mobilisent aussi : le 7 novembre, plusieurs organisations ont répondu à l’appel des Glorieuses, qui invite les femmes à arrêter de travailler à partir de 16h34. Malgré des avancées législatives en matière d’égalité professionnelle depuis 1983, la réalité reste toute autre puisque les femmes gagnent, encore aujourd’hui, 19,2 % de moins que les hommes.
* Source : The current situation of gender equality in Iceland – Country profile, 2013
** Source : Chiffres clés « Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes », 2016