Coupe du Monde féminine de football et égalité femmes-hommes dans le sport

Cette année aura lieu en France la Coupe du Monde féminine 2019 de la FIFA.

La semaine dernière, Corinne Diacre, sélectionneuse des Bleues, a dévoilé la liste des joueuses retenues pour représenter la France du 7 juin au 7 juillet prochain.

L’occasion pour nous de faire un état des lieux de la question de l’égalité sur ce terrain et de mettre en avant les femmes du sport.

Des inégalités persistantes à plusieurs niveaux

Sportives, entraineuses, sélectionneuses, arbitres, présidentes de fédérations, supportrices…   Il y a de multiples façons d’être une femme et de pratiquer le sport. Dans ces différentes facettes, une chose de commun : le sport n’échappe pas aux stéréotypes et aux inégalités entre les femmes et les hommes.

Quelques chiffres à titre d’exemple :

  • Les femmes représentent 38% des licencié.e.s des fédérations sportives
  • 54% des femmes renoncent à la pratique du sport après la naissance d’un enfant, contre 24% des hommes
  • 75% des budgets publics destinés aux loisirs des jeunes est consommée par les garçons
  • Les équipements sportifs d’accès libre mis en place dans les villes sont fréquentés à 95% par des garçons
  • Le sport féminin représente 20% des retransmissions télévisées du sport
  • Parmi les président.e.s de fédérations, on trouve 12,5% de femmes
  • Une footballeuse professionnelle touche en moyenne 3500 euros brut mensuel contre 12 000 pour les hommes

Aller vers plus d’égalité dans le sport : quelques enjeux

Derrière ces chiffres, plusieurs enjeux se dessinent, parmi lesquels :

  • Améliorer l’accès des filles et des femmes à la pratique sportive
  • Développer et faire fonctionner la mixité dans certains sports
  • Travailler à l’accès égal aux postes à responsabilités dans le sport
  • Soutenir la dynamique de retransmission croissante du sport féminin à la télévision
  • Prévenir les violences sexistes et sexuelles dans le sport

Comment y répondre ?

Aujourd’hui, plusieurs collectivités s’engagent notamment pour plus d’égalité dans le sport: en faisant par exemple des diagnostics précis sur l’accès des filles et des garçons à la pratique sportive, en subventionnant des associations porteuses de projets sur l’égalité dans le sport, en mettant en place des formations à destination des associations sportives pour intégrer l’égalité dans leurs projets et structures.

Le rapport Femmes et espaces publics du Centre Hubertine Auclert formule plusieurs recommandations sur ce point, par exemple :

  • Au niveau communal, mesurer la répartition des ressources entre bénéficiaires féminins et masculins (subvention, mise à disposition de locaux, dépenses d’équipement et de personnel) et l’ajuster en conséquence
  • Promouvoir la diversification des pratiques sportives par le biais de sensibilisations à destination des filles et des garçons et soutenir la pratique sportive en mixité réelle

Source : Chiffres clés de l’égalité, Ministère des Droits des Femmes