Une vingtaine de médias audiovisuels ont signé une charte pour prévenir tout abus sexuel ou sexiste dans leur entreprise.
« J’aurais préféré qu’on n’en ait pas besoin », annonce le ministre Franck Riester, qui soutient cette initiative. Puis il ajoute : « Aujourd’hui à la télévision française, une journaliste sur deux se déclare victime de harcèlement. Aujourd’hui dans les écoles de journalisme, 10 % des étudiantes disent avoir subi une agression sexuelle, pendant leurs études ou leur stage. […] Les révélations sur la ligue du LOL sont venues nous rappeler à quel point cette charte est urgente ».
Pour la journaliste Françoise Laborde, très engagée dans la lutte contre le harcèlement et qui a supervisé cette signature, il faut « prévenir », expliquer » plutôt que de « dénoncer après coup, c’est-à-dire trop tard ». Parmi les engagements pris : la création d’un sondage anonyme pour faire un état des lieux de chaque entreprise et la mise à disposition d’une cellule d’écoute externe proposant de l’assistance juridique et psychologique.
« Les signataires ne sont pas forcément tous exemplaires, mais ils y tendent, nuance Franck Riester. À eux d’être maintenant en conformité avec leurs engagements. » Dans un deuxième temps, plusieurs titres de presse écrite devraient également s’associer à cette démarche.