Les violences sexistes et sexuelles : retour sur la conférence « Femmes d’histoires »

Caroline De Haas, directrice associée du groupe Egaé, était invitée samedi 14 janvier 2017 à intervenir lors de la journée « Femmes d’Histoire » organisée au Mans. Cette année, l’événement, intitulé « Belles et rebelles » interrogeait la question du corps des femmes et des violences qu’elles subissent dans l’espace social.

La matinée a permis un retour historique avec notamment l’intervention de Martine Storti, ancienne journaliste et auteure de « Sortir du manichéisme ».

L’après-midi a été l’occasion pour Caroline De Haas de revenir sur les chiffres des violences à l’encontre des femmes en France. Elle a rappelé que chaque jour, 230 femmes sont victimes de viol et que dans les entreprises, 1 femme sur 5 a déjà subi du harcèlement sexuel.

L’intervention a également permis de rappeler les moyens à notre disposition pour faire reculer les violences. La France dispose d’un savoir faire en matière de changement de mentalités et de comportements, elle l’a montré sur d’autres thématiques. Par exemple, sur la sécurité routière, les politiques publiques ont réussi, en quelques dizaines d’années, à changer l’état d’esprit et les comportements individuels et donc la conscience collective.

Comment faire ?

D’abord, en faire une priorité politique, au plus haut niveau (on peut mesurer cela au nombre de journaux télévisés qu’un président de la république fait sur le sujet). Ensuite, éduquer : si tous les jeunes, au collège et au lycée, passaient leurs « Brevet de Non-Violence » comme ils passent le Brevet de Sécurité Routière, les agressions reculeraient. Puis, sanctionner : l’extension récente des délais de prescriptions en matière de délits et crimes sexuels rappelle qu’ils sont considérés comme des faits graves. Former et recruter des professionnel.le.s dédié.e.s à la détection des violences, l’accueil et la prise en charge des victimes. Enfin, communiquer. Le budget de communication dédié aux violences sexuelles contre les femmes est ridicule comparé à celui dédié aux autres grandes causes nationales.

Agir contre les violences, c’est possible !