« Le rose c’est pour les filles », « Un garçon ne pleure pas ! », « Les rations à la cantine sont plus grandes pour les garçons, car ils dépensent plus d’énergie »… Les filles et les garçons sont exposé-e-s depuis le plus jeune âge à des stéréotypes sexistes, les empêchant de développer librement leur personnalité, d’accéder aux mêmes activités et d’acquérir des compétences également valorisées dans la société. Ces stéréotypes se traduisent par la suite par des inégalités entre les femmes et les hommes et la banalisation des violences sexistes dans la société.
Que peuvent faire les adultes pour lutter contre les stéréotypes sexistes?
Lutter contre les stéréotypes sexistes dès la petite enfance permet d’éviter en partie la reproduction de ces inégalités, d’une génération à l’autre. Les adultes ont la possibilité d’agir dans plusieurs domaines où les stéréotypes sexistes sont très présents. Voici plusieurs pistes d’action:
La littérature enfantine par exemple contient de nombreux stéréotypes : les filles et les femmes sont décrites dans des rôles passifs et de soin des autres (la princesse, la maman). Les garçons et les hommes quant à eux sont dépeints dans des rôles actifs et de décideurs (les super-héros, le papa au travail). Les adultes peuvent décider d’acheter des livres anti-sexistes, et/ou choisir d’inverser les rôles sexués lorsqu’ils et elles lisent une histoire aux enfants (à la place de dire « la princesse » dire « le prince » et à la place de dire « le chevalier », dire « la chevalière »).
« sans en prendre conscience, les adultes s’adressent souvent de manière différenciée aux filles et aux garçons »
Les jouets sont également un domaine où les adultes peuvent être vigilant-e-s. Il ne s’agit pas uniquement d’offrir des jouets différents aux enfants (par exemple une poupée pour un garçon), mais également d’inciter les filles et les garçons à jouer ensemble.
Enfin, sans en prendre conscience, les adultes s’adressent souvent de manière différenciée aux filles et aux garçons. Il est important d’encourager les filles et les garçons dans tous les domaines, par exemple dire à un garçon que son pantalon est très joli ou à une fille qu’elle est forte parce qu’elle pousse la poussette. On peut aussi relever les stéréotypes quand ils sont émis par les enfants et de les discuter avec eux : pourquoi le rose est pour les filles ? Quel est le métier de ta maman, de la maman de tes ami-e-s ? Ce gâteau au chocolat c’est papa qui l’a fait ?
Un guide utile avec d’autre bonnes pratiques a été rédigé par le 2ème Observatoire suisse « La poupée de Timothée et le camion de Lison ».
Le groupe Egae forme des étudiant-e-s auxiliaires de puériculture, puéricultrices-teurs et éducateurs-trices de jeunes enfants à la détection des stéréotypes dans la petite enfance.