Mardi 26 avril : La Journée de la visibilité lesbienne fête ses 40 ans !

Mardi 26 avril, nous célébrions la Journée de la visibilité lesbienne

Cette année est particulière car elle marque le 40ème anniversaire de cette Journée ! 

📍De quoi parle-t-on ? 

Créée en 1982, à Montréal, l’objectif de cette journée est, comme son nom l’indique, de promouvoir la visibilité des personnes lesbiennes, dans tous les aspects de la vie quotidienne : à la fois dans l’espace public, dans les médias et représentations culturelles, sur internet, mais aussi dans la sphère professionnelle. 

Historiquement, il s’agit également d’une journée de revendications pour l’égalité des droits pour les personnes lesbiennes à plusieurs niveaux : le mariage homosexuel, les droits reproductifs avec l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) pour tous‧tes (aujourd’hui encore inaccessible aux personnes trans* et entravée pour les lesbiennes racisées, notamment), la santé sexuelle, etc. 

📍Quels enjeux au travail ? 

Au travail, “seules 37% des lesbiennes sont « out » (ndlr : ont annoncé leur homosexualité), , contre plus de la moitié des gays”, selon un rapport du BCG publié en octobre 2020. Cette invisibilisation contribue à un mécanisme d’isolement et peut conduire à des risques de santé au travail. 

Ce rapport fait d’ailleurs état d’une régression en matière d’inclusion des personnes LBTQIA+ dans le milieu professionnel. En effet, 38% des personnes interrogées estiment qu’être “out” au travail représente un désavantage, contre 30% en 2018 et 2017.

📍Quels enjeux autour de l’accès à la santé ? 

L’invisibilisation des relations lesbiennes peut aussi avoir des conséquences graves en termes de santé sexuelle. Une enquête suisse de la fondation PROFA, sur la santé des femmes qui ont des relations sexuelles avec des femmes (personnes trans* et intersexes incluses) a d’ailleurs montré que 61% des répondantes indiquent ne jamais se protéger lors de relations sexuelles avec des partenaires occasionnel.le.s et 46% ne connaissent pas les moyens de protection ou ne savent pas s’en servir. 

À ce titre, une brochure sur la santé sexuelle a été mise en ligne par SOS Homophobie. Cette brochure contient notamment des informations sur les infections sexuellement transmissibles (IST) et les moyens de s’en protéger dans des relations lesbiennes. 

📍Quels enjeux dans l’espace public ? 

Enfin, cette journée de visibilité soulève aussi un enjeu de lutte contre les violences lesbophobes. À cette occasion, de nombreuses marches ont été organisées en France pour protester contre ces actes de violences qui, selon le dernier rapport de SOS Homophobies, ont augmenté depuis 2020. 

D’après ce même rapport, “les femmes lesbiennes sont davantage stigmatisées lorsqu’elles sont en couple. Les violences lesbophobes dans les lieux publics concernent des couples dans 68 % des cas”. À titre comparatif, pour les couples d’hommes, ce pourcentage s’élève à 20% dans le même contexte. 

En 2015, SOS Homophobie avait déjà réalisé une enquête nationale sur la visibilité des lesbiennes et sur la lesbophobie. Cette enquête avait montré que “plus de la moitié des répondantes font attention au contexte où elles se trouvent avant de tenir la main de leur partenaire ou de l’embrasser, et pour 63 % d’entre elles cette attitude s’explique par la peur des réactions hostiles.” 

Fâce à ce constat, les associations déplorent les dysfonctionnements du système judiciaire. Ainsi, la première condamnation d’un homme pour « viol en raison de l’orientation sexuelle » sur une femme lesbienne a dû attendre 2021, soit 17 ans après la création du caractère aggravant des délits s’ils sont commis en raison de l’orientation sexuelle.  

👉 Si vous êtes victime ou témoin de violences lesbophobes, voici quelques ressources utiles :

  • SOS Homophobie : association nationale de lutte contre les LGBTphobies qui dispose d’une plateforme de signalement ainsi que d’une ligne d’écoute anonyme. Pour joindre cette ligne d’écoute et d’assistance, contactez le 01 48 06 42 41.
  • En avant toutes : association qui propose un tchat pour les personnes victimes de violences sexistes et sexuelles, notamment de violences au sein du couple, quelque soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Pour être mis·e en relation avec des professionnel·le·s, écoutant·e·s, de manière gratuite et anonyme, cliquez ici : https://commentonsaime.fr/

💡 Sources / Pour aller plus loin : 

Le Rapport sur les LGBTIphobies de SOS Homophobie (2021) : https://ressource.sos-homophobie.org/Rapport_LGBTIphobies_2021_interactif.pdf

L’enquête sur l’inclusion des personnes LGBTQ+ en entreprise de BGC (2020)  : https://www.bcg.com/fr-fr/press/9october2020-inclusion-lgbtq-en-entreprise

L’enquête suisse sur la santé sexuelle des femmes qui ont des relations sexuelles avec d’autres femmes de la fondation PROFA (2020) : https://www.profa.ch/enquete-fsf

L’enquête sur la visibilité des lesbiennes et la lesbophobies de SOS Homophobie (2015) : https://ressource.sos-homophobie.org/Ressources/enquete_sur_la_visibilite_des_lesbiennes_et_la_lesbophobie_2015.pdf

La Brochure “Tomber la culotte #2” sur la santé sexuelle de SOS Homophobie : https://www.sos-homophobie.org/informer/ressources/tomber-la-culotte-2

Le site de l’Observatoire de la lesbophobie : https://www.observatoiredelalesbophobie.org/

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