Anne-Josèphe Terwagne, dite Théroigne de Méricourt, est une femme politique française, très active pendant la Révolution. En 1789, afin de ne pas manquer les événements de la Révolution, elle s’installe à Versailles et fréquente régulièrement les tribunes de l’Assemblée.
En 1792, elle invite les femmes du Faubourg Saint-Antoine à s’organiser en corps armé en déclarant « Brisons nos fers, il est temps enfin que les femmes sortent de leur honteuse nullité où l’ignorance, l’orgueil et l’injustice des hommes les tiennent asservies depuis si longtemps ». Elle réclame l’égalité politique pour les femmes en passant par la demande du port des armes. Elle tente d’inciter les femmes à prendre les armes, telles des amazones.
En mai 1793, accusée d’être girondine, elle est dénudée et fessée publiquement par des femmes jacobines à l’Assemblée Nationale. Cet acte dégradant serait à l’origine de sa « folie » : son frère demande sa mise en tutelle pour cette raison, ce qui lui évite la guillotine. Elle restera 23 ans enfermée à l’Hôpital de la Salpêtrière, jusqu’à sa mort en 1817.