Un point « . » c’est tout ? La force d’une communication inclusive et sans stéréotype

Un nombre croissant d’organisations publiques s’engage pour une communication sans stéréotype de sexe en signant la convention proposée par le Haut Conseil à l’Egalité : Assemblée nationale, plusieurs ministères et préfectures, des collectivités, Sciences Po Toulouse… Cette démarche, qui prend appui sur le Guide pratique publié par l’institution fin 2015, compte aujourd’hui près de 30 signataires, y compris des collectivités de petite taille. Le 17 mars dernier dans le Rhône, c’est la commune de Colombier-Saugnieu (2 500 habitant.e.s) qui a signé la convention.

Qu’est-ce que la communication inclusive ?

Des travaux d’historiennes et de linguistes montrent depuis longtemps que la langue est politique et reflète ce que nous sommes. L’effacement des femmes dans la langue française au profit de la règle qui établit que « le masculin l’emporte sur le féminin » est la résultante d’un projet de société inégalitaire entre les sexes. Au-delà de la langue, des études ont montré que nos représentations et nos projections sont impactées par le fait d’écrire et lire au masculin, d’être entouré.e.s de rues rendant hommage essentiellement à des « grands hommes », etc. La communication inclusive et sans stéréotype de sexe vise donc à parler aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Cette démarche propose des outils et réflexes pour ne pas tomber dans les pièges du sexisme dans la communication interne ou externe de son organisation, écrite, visuelle ou évènementielle.

Dans quel cadre juridique s’inscrit cette démarche ?

De l’échelon européen à l’échelon territorial, il existe aujourd’hui un cadre de textes et d’engagements qui invite à une communication non sexiste. Le Conseil de l’Europe a adopté en 2008 une recommandation visant à l’élimination du sexisme dans le langage. Au niveau de l’Etat, plusieurs lois et circulaires prescrivent l’usage du féminin pour nommer le métier, la fonction, le grade ou le titre d’une femme, et suppriment des expressions sexistes telles que « Mademoiselle », « chef de famille » ou « en bon père de famille ».

Cette dimension peut constituer un axe à valoriser dans le rapport égalité femmes-hommes que les collectivités doivent désormais présenter annuellement suite à la loi du 4 août 2014. Enfin, la charte européenne pour l’égalité dans la vie locale promeut une « communication sans stéréotype ».

Pourquoi adopter cette démarche ?

L’intérêt est double, aussi bien pour l’image de son organisation que pour la cohérence et l’efficacité de sa politique d’égalité femmes-hommes. Rejoindre les organisations pionnières qui adoptent une communication égalitaire renvoie un signal clair et positif d’une organisation mobilisée pour l’égalité, consciente de sa responsabilité sociale en matière de communication.

Formez-vous !

Comme le relève le Haut Conseil à l’Egalité dans la recommandation 10 de son Guide pratique, la formation est la clé de réussite de cette démarche qui concerne à la fois la communication écrite, visuelle ou évènementielle, en interne comme en externe à son organisation.

Depuis plusieurs années, le groupe Egaé inclut cette dimension dans son travail de réflexion, dans ses pratiques professionnelles, son accompagnement et ses formations : projet « Les Expertes », association au lancement du Guide du HCE, inclusion de cette dimension dans les formations à l’égalité professionnelle… Le groupe Egaé est déjà intervenu sur cette question auprès de l’Ecole Centrale de Lyon.

Le groupe Egaé est là pour vous appuyer avec une offre de services adaptés aux réalités et objectifs de chaque organisation :

  • audit de la communication actuelle,
  • définition d’une stratégie sur-mesure,
  • sensibilisation et formation des équipes.

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