Alors que le fondement du commerce équitable réside dans la promotion d’une justice sociale au travers d’une répartition équitable des richesses entre producteurs et consommateurs, la question du genre est posée de façon récente par les organisations actives dans le secteur. Elle revient notamment à se demander quel rôle jouent les productrices et les consommatrices dans ce processus et dans quelle mesure elles bénéficient ou non des processus de commerce équitable mis en place.
Les femmes représentent 54% des travailleuses dans les plantations, mais seules 22% d’entre elles sont à la tête de leur exploitation
Dans le réseau FairTrade, les femmes représentent 54% des travailleuses dans les plantations, mais seules 22% d’entre elles sont à la tête de leur exploitation et 2% dirigent des coopératives agricoles. Comme partout dans le monde, les femmes productrices font face à des discriminations spécifiques dans l’accès aux terres et aux ressources et sont peu représentées dans les espaces de décision, ce qui limite leur influence sur la répartition des primes par exemple. Le réseau FairTrade s’est engagé à lutter contre ces inégalités en adoptant une stratégie genre pour la période 2016-2020, ainsi qu’en lançant la campagne FairChance, dans le but de sensibiliser le grand public sur les questions de genre.
En France, le réseau Max Havelaar prend également en compte les enjeux de genre au travers de la mise en place de critères de genre dans ses cahiers des charges, et encourage ses organisations partenaires à promouvoir l’égalité femmes-hommes par la mise en place de quotas pour l’accès aux espaces de décision et le développement de services permettant d’améliorer leurs conditions de vie, tels que l’accès à l’eau potable et les gardes d’enfants. La plateforme française pour le commerce équitable (PFCE) s’engage également sur cette voie par le lancement d’un atelier et d’un groupe de travail dédié au sujet à la rentrée 2016 !
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