Selon plusieurs enquêtes, en France, les femmes représentent seulement 20% des expert.e.s présent.e.s dans l’ensemble des médias. Elles sont 23% à la radio, 13% dans la presse écrite et 18% à la télévision. A la radio, elles parlent 1 min 35, contre 25 min pour les hommes !
Qu’est-ce qui explique cette situation, encore en 2016 ?
Le plafond de verre, qui empêche les femmes d’accéder aux hautes responsabilités, est toujours très présent aujourd’hui : les femmes sont moins nombreuses parmi les responsables d’associations, les président.e.s d’entreprises ou les chercheurs.euses.
De plus, les journalistes n’ont pas forcément le réflexe d’aller chercher des femmes. Selon l’enquête du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et es hommes (CSEP), de nombreux.ses journalistes reconnaissent ne pas se poser la question du tout. Le plus souvent, ils/elles vont vers la facilité : les premiers noms d’expert.e.s qui apparaissent, lors d’une recherche sur un moteur de recherche, sont ceux d’hommes. Le réflexe de parité dans les médias est encore largement à construire, pour ne plus apparaître comme une contrainte mais bien comme une opportunité de créer plus de diversité.
Depuis qu’elles sont petites, les filles apprennent moins à se mettre en avant, à s’imposer, notamment face à des garçons. La manière dont les femmes ont été socialisées fait qu’elles sont également moins habituées à prendre la parole en public, qu’elles « s’auto-censurent ».
D’une année sur l’autre, les chiffres évoluent peu… Le site des Expertes a pourtant montré que les femmes expertes existent ! Aujourd’hui, elles sont plus de 1 800 à être recensées sur le site (édit février 2017 : près de 3 000 aujourd’hui !). Reste donc à les interviewer !