Pour la sociologue et philosophe Dominique Méda interrogée par France Culture : « Il faut revoir l’échelle de la reconnaissance sociale et de la rémunération des métiers ».
En effet, la crise du coronavirus met en avant le rôle fondamental et essentiel joué par les professionnel.le.s de la santé, de la petite enfance et des services à la personnes, les métiers du soin, dans le maintien et la survie de notre population et en particulier des personnes les plus vulnérables pendant toute la durée de la crise.
Hors, ces métiers sont marqués par deux spécificités : 1. ce sont des métiers peu valorisés et bien peu rémunérés en dépit de leur utilité sociale et 2. ils sont principalement occupés et assurés par des femmes. De plus, en raison de la crise, ce sont ces travailleuses et ces travailleurs qui sont les plus exposés à la contamination car elles et ils continent d’assurer les services essentiels de la Nation.
La question de l’invisibilité du travail de soin est une thématique largement étudiée par les études de genre que cela soit en France ou au niveau international et cela fait plusieurs années que des plaidoyers s’élèvent en faveur d’une plus grande reconnaissance de ces travailleuses de l’ombre.
La crise actuelle nous invite ainsi à repenser la hiérarchisation sociale des métiers ainsi que les niveaux de rémunérations afin de penser une société de l’après COVID plus égalitaire et reconnaissante de l’apport des métiers du soin.
