Le 7 mars, le centre Hubertine Auclert et Cap digital organisaient une conférence-débat « La Belle et le Bot », à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. L’intelligence artificielle est-elle sexiste ? se sont interrogé.e.s les participant.e.s à cette conférence-débat.
Très souvent, la réponse est positive : les algorithmes, comme les technologies qui les ont précédé, reflètent les conceptions de leur créateur.rice.s, qui se trouvent en majorité être des hommes, et qui les destinent à des utilisateur.rice.s pensé.e.s comme… des hommes !
Plusieurs illustrations attestent de cette prégnance des représentations sexistes qui irriguent le web :
- Les propositions de Google image sont stéréotypées. Essayez d’écrire « femme » et « homme » pour voir. Certains portent plus d’habits que les autres !
- Les assistant.e.s virtuel.le.s sont très majoritairement des avatars de femmes, censées incarner douceur et empathie pour magnifier la relation client. Sauf quand il s’agit de se renseigner sur l’armée ou les placements financiers !
- Les suggestions de Google reproduisent voire renforcent les stéréotypes plutôt que de proposer une lecture neutre du genre. Si vous tapez « les femmes ne devraient pas », le moteur de recherche vous proposera spontanément les compléments suivants : « les femmes ne devraient pas avoir de droits », « les femmes ne devraient pas voter », « les femmes ne devraient pas travailler ».
La réponse apportée pour inverser la tendance : promouvoir la mixité dans les filières de formation du numérique et de la programmation, afin de permettre aux femmes de les investir (ou de les réinvestir car les métiers du numériques n’ont pas toujours été réservés aux hommes, et ne le sont encore pas partout dans le monde aujourd’hui) et d’y porter les valeurs d’égalité !