Le magazine Challenges nous propose une belle illustration du « plafond de verre » : d’après son classement annuel, les 100 meilleurs patrons au monde… sont 100 hommes.
Le « plafond de verre », expression apparue aux États-Unis à la fin des années 1970, désigne le fait que, dans une structure hiérarchique, les niveaux supérieurs ne sont pas accessibles à certaines catégories de personnes. Ici : les femmes.
Ce plafond de verre est présent partout. Dans un précédent article, nous mettions en évidence le plafond de verre dans la musique, où les femmes ne représentent que 3% des chef.fe.s d’orchestre. Idem dans le sport et dans la médiatisation quasi-exclusive du sport masculin. Ou encore en politique : jamais la France n’a connue de présidente de la République, ce qui est d’ailleurs le cas dans de nombreux pays (seuls 11 Etats sur 193 Etats reconnus par l’ONU sont dirigés par une femme !).
Dans la sphère professionnelle, c’est la même chose. Si 59 % des diplômes universitaires sont obtenus par des femmes, elles sont encore fortement victimes des inégalités professionnelles. Dans la fonction publique, alors qu’elles représentent 62% des emplois, les femmes ne sont que 28% à occuper des postes de direction. Dans le privé, les chiffres sont similaires. La part des femmes dans les conseils d’administration et comités de surveillance des sociétés cotées en bourse reste très faible : elles représentent 34% des membres non exécutifs et 13% des membres exécutifs. Et il n’y a toujours pas de femme PDG d’une entreprise du CAC40 : Isabelle Kocher, pressentie pour être la première, n’a finalement été nommée « que » directrice générale d’Engie en mai 2016. Un sacré marge de progrès donc…