Dans un communiqué en date du 28 avril, la Dr Natalia Kanem, la Directrice exécutive de l’UNFPA, l’agence des Nations-Unies en charge de la population alerte sur les effets de la pandémie du COVID19 sur l’accès à la santé pour les femmes.
En effet, un rapport récent souligne que la pandémie a pour conséquence de réduire l’accès des femmes aux services de soins en général et aux soins de santé sexuelle et reproductive en particulier. Cette étude prévoit que dans 114 pays à revenu faible et intermédiaire, 47 millions de femmes seraient dans l’impossibilité d’accéder à des méthodes de contraceptions modernes et on prévoit 7 millions de grossesses non désiréessi les mesures de confinement se prolongent pendant 6 mois engendrant ainsi une interruption significative des services de santé. L’UNFPA recommande ainsi une vigilance particulière afin que la gestion de la crise ne soit pas synonyme d’une diminution de l’investissement dans l’offre de soin de santé sexuelle et reproductive.
D’autres agences comme ONUFEMMES et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) soulignent que bien quela pandémie de COVID-19 affecte hommes et femmes indifféremment, les conséquences socioéconomiques et de sécurité de la pandémie affecteront les femmes de façon spécifique notamment parce qu’elles travaillent majoritairement dans le secteur informel plus précaire, 89% des femmes en Afrique subsaharienne, mais aussi en raison de l’augmentation des violences conjugales et intrafamiliales. L’ONU recommande donc de mettre en place des politiques publiques sensibles au genre c’est-à-dire qui prennent en compte l’impact différencié de la pandémie sur les femmes et les hommes.