Le saviez-vous ? Depuis le 21 octobre dernier, Wonder Woman a été nommée ambassadrice honoraire de l’ONU pour l’émancipation des femmes et des filles.
Oui, oui, l’héroïne de comics, créée en 1941 aux Etats-Unis. Qui incarne, selon l’ONU, l’engagement en faveur de valeurs de justice, de paix et d’égalité. On peut ainsi lire sur le site de l’organisation internationale : « Wonder Woman, l’une des super-héroïnes les plus emblématiques, permettra d’atteindre de nouveaux publics sur les objectifs de développement durable et de stimuler l’action en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles. »
Wonder Woman sera ainsi l’image d’une campagne de sensibilisation d’un an, sponsorisée par Warner Bros et DC Entertainment, producteurs du film Wonder Woman, de Patty Jenkins, qui sortira sur les écrans en 2017.
Mais c’était sans compter sur les réactions d’organisations féministes et de certain.e.s employé.e.s de l’organisation.
Les premières dénoncent le message envoyé par le choix de ce personnage de fiction au détriment d’une femme de chair et d’os, incarnant un engagement bien réel. Plus encore, l’esthétique du personnage décrit comme une pin-up, « une femme blanche à la poitrine opulente et aux mensurations improbables », vêtue d’un costume moulant aux couleurs du drapeau américain, questionne sur le modèle d’émancipation promu par l’ONU…
Au sein de l’organisation, certain.e.s ont manifesté leur opposition à cette décision en tournant le dos au podium, poing levé, lors de la cérémonie d’investiture. Une pétition en faveur du retrait du projet y a également recueilli 660 signatures. En ligne de mire, le retard de l’organisation internationale en matière de parité dans les nominations de hauts responsables (9 hommes parmi les 10 nominations à des postes haut placés en 2015). Et une fois de plus, l’opportunité manquée de nommer une femme à la tête de l’organisation en remplacement de Ban Ki-moon au poste de secrétaire général.