Qu’est-ce que c’est ?
Le mois des fiertés est lié aux marches des fiertés généralement organisées en juin. Cette période est dédiée à la visibilité des personnes LGBTQIA+ (Lesbiennes, Gays, Bisexuel.le.s, Transidentités, Queer, Intersexes, Asexuel.le.s et + encore ) ainsi qu’à la lutte contre les actes discriminatoires à leur encontre.
Le terme de « marche des fiertés » a remplacé celui de « Gay Pride », pour mieux rendre compte de la diversité des personnes concernées et impliquées dans ces luttes politiques.
Quelles origines ?
Les marches des fiertés prennent leurs origines dans les émeutes Stonewall en 1969. A cette époque la loi réprime fortement les personnes LGBTQIA+, il est notamment interdit de leur servir de l’alcool.
Le 28 juin 1969, des personnes homosexuelles, lesbiennes, bisexuelles et transgenres se réunissent au bar du Stonewall Inn pour boire à la mémoire de Judy Garland, décédée la veille. Ce soir-là, la police fait une « descente » dans le bar. Les violences homophobes, transphobes qui sont commises par les forces de l’ordre déclenchent 3 jours d’émeutes.
L’année suivante, la militante bisexuelle et féministe Brenda Howard, organise une marche des fiertés (« pride ») pour commémorer ces événements et dénoncer l’hétéro-norme. Depuis, ces marches ont lieu chaque année en juin ou en juillet.
Et en France ?
Dans une ambiance post-68 et porté.e.s par les événements New-Yorkais, les français.e.s LGBTQIA+ commencent également à structurer un combat politique. Le FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) ainsi que le groupe des Gouines Rouges au sein du Mouvement de Libération des Femmes sont fondés en 1971.
Un an après celle des États-Unis, en 1971 donc, a lieu la première marche des fiertés française.
Aujourd’hui ça sert à quoi ?
Les discriminations en raison de l’orientation sexuelle, l’identité de genre, du sexe, ou des mœurs sont interdites en France depuis la loi du 27 mai 2008. Les appels à la haine, les injures publiques et non-publiques et le harcèlement discriminatoire sont également réprimés. Malgré le cadre légal, les discriminations et violences à l’encontre des personnes LGBTQIA+ persistent comme nous l’indiquent leschiffres issus du rapport 2020 de l’association SOS Homophobie.Le combat contre les LGBTQIA+phobies est donc plus nécessaire que jamais.
Ces chiffres représentent les cas rapportés à la ligne d’écoute de l’association SOS Homophobie en 2019 :
- 596cas rapportés de haine en ligne (insultes, rejet, discriminations, diffamation, menaces, harcèlement, outing)
- 250cas de faits LGBTQUIA+phobes dans l’espace public (insultes, rejet, discriminations, diffamation, menaces, harcèlement, outing, agressions physiques, agressions sexuelles, dégradations)
- 237cas d’agressions physiques (coups et blessures, agressions sexuelles, viols)
- 97cas rapportés dans le milieu scolaire et l’enseignement supérieur
On fait quoi en juin ?
Cette année, la plupart des marches des fiertés sont reportées : qu’est-ce qu’on peut faire en attendant de pouvoir y participer ?
- Pour lutter contre les LGBTQIA+ phobies au travail, on peut se former et former ses équipes à la lutte contre les discriminations et le harcèlement discriminatoire :
Pour rappel, l’article 1 de la loi n°2008-496 du 27 mai 2008indique que le harcèlement discriminatoire est caractérisé par :
« Tout agissement lié à [un motif prohibé], subi par une personne et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant »
Parmi les motifs prohibés : L’identité de genre, l’orientation sexuelle, l’apparence physique, le sexe, les mœurs.
Retrouvez la liste complète des critères de discrimination ici .
- On peut faire de la prévention des discriminations et harcèlements discriminatoires :
- En lançant une campagne de sensibilisation sur son lieu travail
- En diffusant massivement le numéro de SOS Homophobie : 01.48.06.42.41 ou du Refuge Urgence : 06 31 59 69 50.
- On peut enfin faire un don aux associations qui luttent contre les LGBTQIA+phobies ici.