Le 21 avril, l’Arabie saoudite a été élue pour la période 2018-2022 parmi les 45 États siégeant à la Commission sur le statut des femmes (CSW) des Nations Unies. Cette commission qui se réunit chaque année à New York, au début du mois de mars, est « le principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes ».
Alors que les femmes saoudiennes n’ont pas le droit de conduire une voiture ou de voyager à l’étranger sans « gardien » de sexe masculin, ses représentants pourront ainsi contribuer « à l’établissement des normes mondiales relatives à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes ».
La nomination de l’Arabie saoudite au sein de cette commission a été vivement dénoncée par l’ONG UN Watch, basée à Genève, qui considère l’Arabie saoudite comme l’un des pays les plus réactionnaires du monde en matière d’égalité femmes-hommes. Pour son directeur, le Canadien Hillel Neuer, « élire l’Arabie saoudite pour contribuer à la protection des droits des femmes, c’est comme nommer un pyromane chef des pompiers ».
Dans une vidéo datant de janvier 2017, le réalisateur Majed Al-Esa, connu pour critiquer régulièrement le système politique et religieux saoudien, mettait en scène les nombreux interdits pesant sur les femmes saoudiennes.