Depuis lundi 11 juillet, les hommes « ayant eu des relations sexuelles masculines » peuvent officiellement donner leur sang. Auparavant, et ce depuis une circulaire datant de 1983, ils étaient automatiquement exclus du don de sang, en raison des risques de sida. En 2012, François Hollande s’était engagé à revenir sur cette interdiction, et sa levée avait été annoncée par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, en novembre 2015. Selon la direction générale de la santé, cette décision devrait permettre d’avoir 21 000 donneurs supplémentaires, soit 37 000 dons de plus (sur la base de 3 dons par an et par donneur).
Toutefois, si la date du 11 juillet 2016 marque la fin de l’exclusion permanente des hommes homosexuels du don de sang, une discrimination persiste bel et bien.
Si les personnes ayant des relations hétérosexuelles ou lesbiennes peuvent donner leur sang à la condition de n’avoir eu qu’un-e seul-e partenaire dans les 4 derniers mois, ce n’est pas le cas des hommes homosexuels. Ces derniers ne doivent avoir eu aucun partenaire pendant les 12 derniers mois, ils doivent donc avoir été abstinents pendant toute cette période.
S’il s’agit donc d’une avancée, l’égalité est encore loin d’être atteinte, et plusieurs associations et partis s’insurgent contre le maintien d’une différence de traitement en direction des hommes homosexuels.