Le Ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ont diffusé il y a quelques jours les chiffres 2018 de l’égalité filles-garçons intitulé « Filles et garçons sur le chemin de l’égalité de l’école à l’enseignement supérieur ». En voici un aperçu :
Scolarisation
Aujourd’hui en France, les filles sont plus longtemps scolarisées que les garçons (18,6 années contre 18,1 pour les garçons) et plutôt dans certaines filières : elles sont plus nombreuses que les garçons dans le supérieur et à l’inverse, les garçons sont plus nombreux dans l’apprentissage que les filles.
Mixité
Dans le premier et second degré, il y a en moyenne autant de filles que de garçons, mais pas dans toutes les filières ! Par exemple, au lycée, en terminale Scientifique, les filles ne représentent plus que 46,5% des effectifs, elles sont 59,6% en Économique et Social et 79,2% en Littérature. Elles ne représentent plus que 7% des effectifs en STI2D, filière des sciences et des techniques de l’industrie. Les garçons, quant à eux, représentent seulement 34,3% des effectifs CAP services et 11,8% des élèves de la filière ST2S, sciences et technologies de la santé et du social.
Dans l’enseignement supérieur, les femmes sont également très peu présentes dans les classes préparatoires scientifiques, avec seulement 30% des effectifs. Les hommes, eux, sont seulement 25% dans les classes préparatoires littéraires.
Enfin, quand les femmes représentent 70% des étudiant.e.s en lettres et sciences du langage, les hommes sont 71% dans la filière STAPS (sport).
Violences à l’école
Au collège, les garçons sont généralement plus souvent victimes de violences physiques, et les filles, elles, plus souvent victimes de violences à caractère sexuel. Par exemple, elles sont plus souvent victimes d’insultes à propos du sexe ou victimes de « baiser forcé », c’est-à-dire d’agression sexuelle.
Réussite scolaire
Les filles réussissent mieux leur scolarité que les garçons. En effet, elles sont 84% à obtenir le baccalauréat contre 74% des garçons, tous baccalauréats confondus. Elles sortent également plus diplômées que les garçons du système scolaire : 33% des femmes ont une licence ou un diplôme supérieur contre 25% des hommes. Mais cette réussite scolaire n’est pas forcément synonyme d’égalité professionnelle !
Insertion professionnelle
Enfin, les femmes et les hommes, 30 mois après l’obtention du diplôme, s’insèrent tout autant sur le marché du travail, mais les femmes gagnent moins que les hommes : à niveau Master, le salaire mensuel net médian des hommes est de 2 070 euros contre 1 800 euros chez les femmes.